Histoire

HISTOIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE


Il y a 70 ans, La Guerre 1939-1945, Du 01/09/1939 au 10/05/1940 « La Drôle de Guerre »

Le 1er Septembre 1939, la mobilisation générale est déclarée et concerne 5 000 000 d’hommes qui sont mobilisés et rejoignent leurs unités.

La SNCF achemine 5200 trains vers le Nord-Est. Le 10 septembre tout est en place, chaque division d’active engendre 3 nouvelles divisions. L’active avec 1/3 des officiers de carrière et 55% de soldats accomplissant leur service : une de “série A” 23% d’officiers d’active – une de “série B” avec 3 officiers par régiment, des réservistes âgés, mal entrainés, qui n’avaient fait qu’un an de service.
Sur le plan économique : presque tous les hommes valides étant mobilisés, usines et ateliers privés de main d’œuvre alors qu’il n’y avait pas assez de fusils pour chaque mobilisé. La plupart des cadres partent comme officiers de réserve.
Certains mobilisés rejoignent sans enthousiasme leur unité, la majorité au contraire est pleine d’allant et chante “nous irons pendre notre linge sur la ligne Siegfried” (construite de 1937 à 1939 sur 30 kms à la frontière franco-allemande).
En face nous avons notre ligne Maginot, énorme édifice de 2 fois 70 kms de long de Montmédy Meuse à Huningue frontière suisse.
Pendant la période appelée “Drôle de guerre” de septembre 39 au 10 mai 1940, les troupes se font face, et il ne se passe pas grand-chose avant le déluge le 10 mai 1940.

Et à MONTMELARD ?

Les hommes eux aussi sont partis rejoindre leurs unités, réparties sur tout le territoire. Au village en Octobre 1939, le Père CHARNAY, curé de Montmelard, crée la "BABILLARDE". Les nouvelles des mobilisés et vice-versa : ils sont une soixantaine. Je ne citerai que quelques exemples :

D’abord 2 sont toujours parmi nous : Jean NUZILLET – habitant Montmelard – et Marius DURIS habitant Gibles.

Quelques extraits d’une lettre du Père Charnay à nos mobilisés :

Mes bons amis,

La Babillarde a eu du succès, les réponses sont venues abondantes, joyeuses ou sérieuses, mais contentes de cette entreprise. Alors on continue. Si vous n’avez pas le temps de répondre toutes les fois, ça ne fait rien. Donnez-moi votre adresse en cas de changement. Des nouvelles du pays : la neige… je n’en ai jamais vu amoncelé dans le bourg – samedi soir à 7 h : Jean Comte est venu me chercher pour visiter Jeanne Dumont, Jean Comte perdait ses deux sabots, et figurez-vous qu’on a rencontré un permissionnaire !! Toine Sivignon qui arrivait de Paray en vélo… il n’y a pas que ceux du front qui ont du cran.

Pas de décès, pas de naissance, pas de mariage, vivement la fin de la guerre pour qu’on marie et qu’on baptise. Dieu vous garde et vous ramène tous.

Et voici quelques nouvelles de nos mobilisés

BALLE Joseph : 56ème RI – 5ème Cie, 1ère Section SP64 : l’inséparable compagnon de Rabot. Il en est tout mouillé, je pense qu’il a séché le dehors… mais pas le dedans ; ah oui mon vieux Ballé vivement la fin d’Hitler.
BONNOT Jean : 229 RAC – 18ème Bataillon SP 57 : est au repos dans les Vosges et rêve de Polcy en se demandant qu’elle drôle de guerre on fait – moral meilleur au repas qu’en ligne.
CHEVALIER Roger : 19ème GRDI – 1er Escadron SP64 : bon moral, bonne santé, tristesse des pays évacués : maisons vides, champs silencieux, chiens et chats abandonnés qui se donnent aux soldats… il a trouvé des copains de toute la région surtout Brionaise – travaille la nuit pas loin des 1ères lignes, mais le coin est calme.
DURY Pierre : 209ème Cie de BP – 1ère section à Bologne Haute Marne, conducteur de ravitaillement, il porte le jus à 5 h dans 8 postes sur un parcours de 14 kms et la barbaque à midi et le soir. Un litre, la pipe et le tarot… ça tue tous les cafards d’un célibataire ! tu es un vrai philosophe mon vieux Pierre… on l’a vu en perme.
NUZILLET Jean : GOA 2/506 SP 236 : a fait deux fois St Martin depuis la guerre, campe dans un petit patelin, très accueillant, loge dans une écurie, tient le magasin dans une grange, moral, santé très bonne
QUELIN Pierre : 187 RAD – 13ème CR – SP 307 : s’estime heureux d’être avec Jean son frère, l’un répare les autos, l’autre est magasinier… il y a 3 curés dans son groupe avec ça !! lui aussi se préoccupe surtout des Bruyères, de la femme, des gosses, des parents, du travail. Mais il y a du cran dans l’homme. Rassure-toi Pierre, il y en a aussi à la maison
LOISON François : 48ème RAD – 8/14 – 2ème G SP 241 : s’est fait savater par un bourrin, mais gentiment sans gravité ; les pauvres bêtes, il faut qu’elles s’habituent à beaucoup de choses et surtout à n’être pas trop nourris ; alors à l’heure de l’avoine ça joue du chausson. Lui aussi est un ancien qui a laissé bien du fourbi à la maison ; il a comme d’autres l’heureuse surprise de constater que les femmes se débrouillaient mieux qu’on l’aurait cru ; aussi le moral est assez haut et il songe qu’il faut cette fois en finir avec ces bandits qui empoisonnent notre existence. Il espère être de retour l’an prochain à pareille époque. J’espère que oui !! Dieu seul le sait
VOUILLON Pierre : 334 RI – 7ème Cie SP 241 : il a vu le front, les tranchées, la boue et tout le bazar dont on ne parle pas parce que c’est dégoutant d’en arriver là en plein XXème siècle ; ça fiche le cafard quelquefois mais on remonte ça avec une bonne dose de volonté et de foi. Il a un bon copain H. Lapalus, ils se voient de temps en temps, et ils peuvent parler de Vicelaire, de la Prasle, des Grands Vernays… et ça fait oublier un peu la misère.

 

COMBRENOD – Monument aux Morts


Il y a 75 ans aujourd’hui les quelques 90 maquisards, cantonnés dans une ferme abandonnée à une centaine de mètres de cette stèle, avaient pris l’initiative, comme dans beaucoup de maquis de France, d’honorer la victoire des soldats français contre l’envahisseur allemand de 1914 concrétisée par l’armistice du 11 novembre 1918. Ils étaient allés défiler en armes devant le monument aux morts de Montmelard pour y déposer une gerbe.

Depuis quelques semaines, le maquis de Beaubery était particulièrement surveillé par les allemands préoccupés par les coups de mains portés contre leurs troupes dans la région. Ils choisirent ce jeudi 11 novembre pour venir, à leurs dires, « exterminer ce trou de rats ». Bien renseignés par des éléments infiltrés depuis quelques jours, ils encerclent les bois où se dissimulaient les refuges des maquisards. Un combat inégal (à 9O contre 45O) fait rage tout le jour. L’avantage tourne en faveur des résistants dont les pertes s’élèvent à quatre tués, deux blessés et trois prisonniers contre 27 tués et 15 blessés allemands. Bien sûr, ces derniers, en représailles, emmènent des otages (les Chevalier et les Labrosse) et incendient la ferme Labrosse.

Le lendemain ils reviennent et arrêtent le maire Gelin et son fils, ainsi que deux gendarmes de Dompierre soupçonnés de sympathie avec la résistance. Ils seront relâchés au bout de deux mois, mais les époux Labrosse, accusés de résistance active, mourront en déportation.

Le 13 novembre à la boulangerie de Beaubery, où se réunissaient les chefs, la Gestapo arrête le boulanger Lucien Guilloux, Paul Meyer chef du maquis et Robert Montgeay.

Les maquisards s’étaient réfugiés dans les bois de Gibles, à Gilette, mais le dimanche 14 novembre les allemands viennent encore plus nombreux (650 soldats avec du matériel lourd) et encerclent la zone. La majorité des résistants réussit à passer par petits groupes au travers des mailles du filet, mais 14 sont pris.

Tous les prisonniers ont été envoyés au tristement célèbre fort de Montluc à Lyon, jugés par un tribunal militaire allemand et dix-neuf seront fusillés à La Doua le 1er février 1944.

Après ces attaques, le maquis de Beaubery se dispersera en trois groupes : l’un avec Guillaume ira dans le mâconnais, l’autre avec Petit Jules entamera un périple qui le conduira en avril 1944 au-dessus de Chauffailles où ils seront de nouveau attaqués à Thel le 3 mai, les autres cachés dans les fermes de la région resteront avec Claude. Au printemps 1944, grâce à un recrutement intensif dans tout le Sud du Charolais, les maquis se reconstituent pour atteindre plus de 800 hommes auxquels on dispense une formation militaire. C’est la naissance du Bataillon du Charolais qui s’intègrera à l’Armée Française en octobre 1944.

« Le vrai tombeau de morts est le cœur des vivants » disait, il y a deux mille ans l’historien Tacite. Alors laissons dans nos cœurs et dans nos mémoires une place reconnaissante à ces jeunes qui se sont sacrifiés pour notre liberté. Et en leur nom, défendons-la encore avec discernement aujourd’hui.

André AUCLAIR, président de l’amicale du maquis de Beaubery et du bataillon du Charolais pour le soutien de la mémoire.

L’ECOLE D’HIER 

Ecoles communales d’autrefois…

L’école des garçons a été construite en 1843. Les bâtiments ont été acquis de Mr ARCHAMBAUD pour une somme de 3 225 francs ; les réparations s’élèvent alors à 2 000 francs.

En 1868, elle fut reconstruite à côté de l’ancienne à la suite d’un acte d’échange ; la dépense totale s’élèvera à la somme 9 459 francs. Les deux salles de classes actuelles n’en formaient qu’une seule avant la création du poste d’adjoint vers 1883. La fenêtre qui donne sur la cour des filles (vers l’ancienne cantine) a été percée en 1904.

L’école des filles a été construite en 1855. Le parquet des salles a été refait en 1911. Le 20 août 1909, après l’annulation du projet de l’école au lieudit Charnay, (voir ci-dessous) le conseil a décidé la pose de chêneaux aux toits de l’école des garçons et de filles. Le crépissage des murs de l’école et de l’ancienne mairie a été fait en juin 1910.

Laïcisation – date d’octobre 1887.

17 mars 1909 – projet d’école au lieudit « Charnay »

Une commission composée de Monsieur le Maire et de plusieurs conseillers est chargée d’étudier un projet pour créer une école mixte au hameau de Charnay.

Après diverses démarches, le conseil municipal, considérant que la dépense de 11 000 francs grèverait trop lourdement le budget, et en raison du faible nombre d’effectifs susceptibles de fréquenter l’école en question, rejette à l’unanimité le projet.